Je m’appelle Claude ,
Claude Janin ; peut-être certains d’entre vous me connaissent au travers de mes nombreuses activités .
D’abord, quand j’étais gamin, j’aidais papa à la charcuterie de la Villa .
Et ensuite je me suis intéressé à la vie du comité de quartier,
Et au conseil municipal de Chavot-Courcourt
Bon , je vais pas tout vous dire
Et puis aussi à la société d’horticulture et là nous commençons à avoir des points communs ( hein, Patrick et Claudine ? )
Mais surtout, je collectionne les timbres …. Comme vous …. Comme tant d’autres ….et ce déjà quand j’étais petit, à l’ époque où sans voyage par avion, sans internet , sans profiter de vacances au ski, je m’échappais d’Epernay en rêvant sur mes mini-images, avec la complicité d’un philatéliste sparnacien dont vous avez sans doute le souvenir .
Un jour , il m’a fait regarder de près le numéro 358 : un vieux de 1937 célébrant l’ouverture de la route du col de l’Iseran : encore un moyen d’agrandir notre monde et de s’évader au-delà des frontières .
« Regarde, petit, on voit même les pas dans la neige »
Ça m’avait bien plu, cette idée, et, armé de la loupe qui se transmet maintenant depuis trois générations , je scrutais au retour chez moi les petites taches noires du chemin .
A l’âge d’être grand-père, âge qui est maintenant le mien, je veux faire profiter de ma découverte mon petit fils : aucune poèsie, les jeunes de maintenant :
« ouais …. ben …. Avec des taches de cette taille, ce doit être au moins un big foot ton voyageur ! »
Vexé, je me réfugie alors dans ma mémoire d’enfance : je prends en rêve la rue Jean Pierrot et là, presque au coin de la rue Cuissotte , j’entre retrouver celui auquel je dois mes voyages initiatiques au Pays de la Philatélie, le marchand de timbres sparnacien Monsieur Loviconi.